Sous le plancher, le plafond

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Certains planchers présentent un aspect fini à l’étage inférieur. C’est le cas pour les dalles coulées en œuvre, en choisissant une peau coffrante adaptée. Mais même ces plafonds sont rarement laissés à l’état brut. Dans la plupart des cas, ils sont habillés d'un plafond suspendu. La pose en est relativement rapide mais demande un savoir-faire certain.

Quel traitement pour le plafond ?

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Seuls les planchers bas, sur terre-plein, vide sanitaire ou local non chauffé, peuvent se passer d’une quelconque préparation du plafond. Pour les autres, il faut, au minimum, un traitement esthétique. Mais, de plus en plus souvent, la réalisation du plafond est mise à profit pour faire passer toutes sortes de gaines et de conduits, lorsqu’elles n’ont pas déjà été mises en place par le dessus, dans la dalle. Il faut alors aménager un espace sous le plancher et le fermer par un plafond rapporté.

Aux origines était l'enduit

Un plancher à poutrelles et entrevous, en béton ou en terre cuite, une prédalle ou une dalle peuvent être enduits directement au plâtre, selon les prescriptions du DTU 25.1. Le plâtre peut être appliqué manuellement ou par projection, en une ou deux couches selon le cas, soit à la volée soit avec nus et repères. Le nu matérialise l’épaisseur de l’enduit fini. Il est en plâtre, façonné avant l’enduisage, alors qu’un repère est une cale amovible. Il est souvent nécessaire d’humidifier le support avant d’enduire. Le plâtre souillé ou rebattu ne peut pas être utilisé. En plafond, les nus sont disposés parallèlement à la paroi la plus éclairée. Le gâchage est réalisé à raison de 70 litres d’eau pour 100 kg de plâtre. Pour une mise en œuvre manuelle, il faut un premier gobetage, comme pour un enduit ciment, destiné à favoriser l’accroche de l’enduit lui-même. Celui-ci est appliqué, puis dressé et serré à la taloche ou au couteau avant d’être lissé. L’épaisseur théorique d’un enduit fini réalisé sur nus et repères est de 12 mm. Il ne doit pas y avoir de défaut supérieur à 5 mm sous la règle de 2 m et 1 mm sous le réglet de 20 cm.

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Dans le cas d’un plafond suspendu, il faut se rappeler que la fixation doit toujours se faire dans le bois ou le béton, jamais dans l’isolant.

Le plafond suspendu : la star

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La plaque de plâtre est en passe de devenir le matériau universel du second œuvre. Elle se décline sur tous les supports. Il est donc normal de la retrouver en faux-plafond, l’autre terme courant du plafond suspendu.
Le principe est toujours le même : la plaque de plâtre est vissée sur une ossature, elle-même reliée au gros œuvre. Dans le cas présent, cette liaison est matérialisée par des suspentes, des connecteurs métalliques spécialement dessinés en fonction du support à équiper, qu’il s’agisse d’un plancher à poutrelle, en béton armé ou en bois. Il suffit de se rappeler que la fixation doit toujours se faire dans le bois ou le béton, jamais dans l’isolant.
Le premier avantage du plafond suspendu est de pouvoir aménager un plénum, c’est-à-dire l’espace situé entre la plaque de plâtre et le gros œuvre. La hauteur de la suspente détermine ce volume, avec un minimum de 2 cm et sans véritablement de maximum (2 m ou plus), sauf à laisser une hauteur d’au moins 1,80 m à l’étage inférieur. Le deuxième avantage du plafond suspendu est que c’est un chantier sec, poussiéreux, mais sans projection, qui n’impose pas de longues durées de séchage. Le troisième intérêt réside dans la rapidité d’exécution.
Les règles de mise en œuvre sont décrites dans le DTU 58.1. Cela commence par le montage de l’ossature, l’alignement des suspentes et l’emboîtement des profilés. Un lève-plaque, manuel ou électrique, est indispensable pour manipuler les plaques de plâtre, les monter, les ajuster et les maintenir sous le plafond avant leur vissage sur les profilés. Les finitions comportent, le traitement des joints, l’enduisage des têtes de vis, puis des parements des plaques avant le ponçage puis le dépoussiérage de l’ensemble.
Le plénum peut recevoir une isolation acoustique et/ou thermique, mais ne permet pas de garantir la continuité du pare-vapeur. L’isolant peut être posé sur les plaques, à l’avancement pendant la pose. Toutes les gaines qui circulent dans le plénum ne sont pas fixées aux plaques. Elles sont généralement mises en place après l’installation de l’ossature. Les équipements encastrés dans le plafond suspendu, l’éclairage en particulier, ne doivent pas chauffer.
Le plafond suspendu en dalles est une variante très courante dans les bureaux. Il s’agit toujours d’une ossature suspendue sous le plancher de manière à aménager un plénum, mais les éléments de plafond sont juste déposés en appui, sans autre fixation que leur poids. Ils demeurent ainsi amovibles à tout moment pour permettre l’accès au plénum et intervenir sur les différents réseaux qu’il contient (ventilation, électricité, informatique, etc.). Il existe aussi des dalles spéciales pour des usages précis, comme l’amélioration des performances acoustiques, par exemple. La pose se résume à la mise en place d’une ossature primaire, composée de cornières parallèles, sur laquelle sont calées les dalles, elles mêmes séparées de cornières perpendiculaires, en ossature secondaire, de manière à former un damier. Comme souvent en pareil cas, l’ossature, les accessoires et les dalles forment un ensemble complet propre à chaque fabricant.

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Le plafond tendu permet lui aussi de faire passer des réseaux dans le plénum et même d’installer des éclairages, moyennant quelques adaptations.

Le plafond tendu : pour les spécialistes

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Bien réalisé, le plafond tendu apporte un rendu impeccable à l’ambiance de la pièce qu’il décore.
La technique consiste à fixer un revêtement souple sous toute sa périphérie, c’est-à-dire en partie haute des murs. En règle générale, le plafond tendu est donc totalement indépendant du plancher supérieur. Il existe différents systèmes d’ancrage, comme des crochets, des joncs à pince, des systèmes à enclenchement.
Le principe de pose consiste à présenter le revêtement, taillé sur-mesure à partir d’un relevé de cotes particulièrement précis, et à l’accrocher par ses angles diamétralement opposés.
Les fixations intermédiaires sont réalisées dans un ordre précis de manière à mettre le revêtement en tension sans faire de plis. Il est possible de faire passer des réseaux dans le plénum et même d’installer des éclairages, moyennant quelques adaptations (renforts de découpe, chaise,…). La réalisation d’un plafond tendu est du ressort d’une entreprise spécialisée.

Les 8 moments clés d'un plafond suspendu

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1 - Sondage

L’étude préalable permet de sonder la nature et l’état du plafond existant, puis de définir l’emplacement du caisson. L’étape suivante consiste à repérer l’implantation au plafond, à partir d’une ligne médiane.

2 - Caisson

Une ossature à double cadre, l’un pour la liaison au plafond, l’autre pour le dessous du caisson, permet d’obtenir une structure parfaitement rigide, très facile à équiper. Montants, cornières et traverses sont sertis à la pince.

3 - Réseaux

Le volume intérieur du caisson est mis à profit pour faire circuler les différents réseaux souhaités, comme ceux de l’éclairage, de la ventilation ou de la climatisation. Les côtés du caisson en plâtre sont vissés dans l’ossature.

4 - Façon plafond suspendu

Le dessous du caisson est monté sous l’ossature comme un plafond suspendu classique, en respectant la nature et le nombre des fixations. Selon le cas, les plaques sont prépercées pour le passage des équipements.

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5 - Joints et bouche-trous

Comme un plafond classique, les têtes de vis et les joints entre les plaques sont rebouchés au plâtre. Dans les angles et les rebords, l’enduisage est renforcé par un calicot armé afin de prévenir l’apparition de fissures.

6 - Ponçage

La surface du plafond est entièrement poncée et époussetée. Si nécessaire, un second enduisage est réalisé, suivi d’un nouveau ponçage, avant l’application d’un primaire puis de la peinture de finition.

7 - Eclairage et repérage

Le système d’éclairage est raccordé. En présence de plusieurs circuits, un repérage préalable est nécessaire, lors de la mise en place des câblages avant la pose des plaques. Chaque circuit est raccordé et testé séparément.

8 - Tout au DCL

Désormais, tout luminaire suspendu doit être raccordé à un DCL, un dispositif de connexion de luminaire. Des éléments lourds, comme un ventilateur à pales, doivent être placés de préférence à proximité d’un élément d’ossature.

Variations autour du plafond suspendu

BS Bon à savoir

Le PRP

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Le Plafond Rayonnant Plâtre (PRP) est la version suspendue des planchers chauffants, classiquement disposés au-dessus.
Le principe de diffusion est d’ailleurs inverse, puisqu’il s’agit de chauffer par rayonnement, vers le bas, alors que la chaleur, physiquement, monte. Il s’agit donc d’un plafond suspendu en plaques de plâtre sur ossature métallique, adapté pour diffuser de la chaleur. En effet, la répartition et le montage de l’ossature sont comparables à un plafond standard isolé, mais des éléments chauffants sont insérés, selon un calepinage précis, dans la couche d’isolant, sur toute la surface du plafond.
Ces éléments chauffants comportent des résistances électriques interconnectées et alimentées par une ligne électrique spécifique. La hauteur minimale sous plafond fini est de 2,40 m. Les panneaux chauffants sont installés à plus de 10 cm des rives du plafond. Un complément d’isolation peut être installé au-dessus de la couche rayonnante. Un délai de séchage de 7 jours doit être respecté pour les joints entre les plaques du plafond avant la première mise en route du PRP.
La montée en température doit être progressive. Les zones « neutres », sans élément chauffant, du plafond peuvent recevoir des luminaires ou tout autre élément.

RA Règles de l'Art

Le plafond en staff

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Le staff est un élément en plâtre spécial renforcé de fibres et fabriqué dans un moule. En plafond, il est donc suspendu comme une vulgaire plaque de plâtre, mais toute la particularité d’une pose traditionnelle repose sur le mode de suspension à l’aide de crochets ancrés dans le support et de cordons de staff collés au dos des plaques qui prennent le nom de patin à la parisienne ou à la nantaise, de polochons simples ou dédoublés, etc. Un ouvrage en staff peut être suspendu à une charpente en bois ou sous n’importe quel plancher, à poutrelles, en béton armé ou en bac acier. Il suffit d’adapter la nature et le mode de fixation des crochets, parfois dès le coulage du béton.

Te Technique

La pose des plafonnettes en terre cuite

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La dénomination officielle est « plafond suspendu en éléments de terre cuite » et le montage est décrit dans le DTU 25.231. Le principe consiste à suspendre des briques minces sous un solivage en bois grâce à des crochets. Cette pose exige un véritable savoir-faire puisque la tenue de l’ensemble n’est véritablement garantie qu’en fin de chantier.
Il existe deux familles de briques, à gorge (Faciola) ou à emboîtement longitudinaux. A chaque profil correspond un crochet spécifique. La pose au fil de fer est interdite.
Ce type de plafond est lourd, environ 50 kg/m2, une charge qui s’ajoute à celles que doit habituellement supporter cet ouvrage. Le solivage en bois doit en tenir compte (entraxe de 60 cm). Il peut être renforcé par des entretoises perpendiculaires, de même hauteur que les solives, disposées tous les 1,75 m.
Les briques sont posées rang par rang, à joint décalé, leur plus grande dimension étant perpendiculaire au solivage. Un joint de construction (une bande résiliente, par exemple), est disposé en périphérie, à la jonction avec le gros œuvre.
En pratique, des règles de guidage suspendues au solivage non revêtu permettent de poser le rang de briques, de le coller au plâtre contre le rang précédent et de le soutenir jusqu’à la mise en place des crochets.
L’espace entre le dessus des briques et la base des solives est d’au moins 2 cm. L’espace entre les solives peut être isolé et/ou utilisé pour le passage des réseaux. Une fois réalisé, le plafond est enduit au plâtre.

Te Technique

Un lambris posé au crochet

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Il sert encore de cadre aux ambiances raclettes, mais il faut reconnaître que le lambris frisette n’a plus guère la cote, en particulier dans le neuf.
Côté pose, il est parfaitement compatible avec une mise en œuvre sous plancher, sur un lattis directement fixé ou par l’intermédiaire d’une ossature secondaire de manière à aménager un plénum. Ce type de plafond peut servir au passage des réseaux et peut être isolé comme une réalisation en plaques de plâtre.
Il est préférable d’effectuer le montage des lames au crochet, engagé dans la rainure, plus simple à mettre en œuvre que le clouage ou l’agrafage et qui offre l’intérêt de conserver au plafond en bois une certaine souplesse de dilatation et de déformation.