Dans le neuf et de manière générale, l'isolation est réalisée à la liaison entre le terrain et le plancher bas, sous ce dernier. Le réglage s'effectue lors du terrassement, plus ou moins profond selon l'isolant et la technique de mise en oeuvre. Il faut aussi tenir compte de la nature du terrain, (notamment des remontées éventuelles d'humidité), qui détermine la mise en place d'un drainage, le type d'étanchéité pour la fondation et la nature de l'isolant. En rénovation, cette intervention est impossible, à moins de refaire entièrement la dalle. Les solutions par le dessus sont alors privilégiées.
La chape flottante isolée. Des panneaux isolants peu compressibles et peu sensibles à l'humidité (PSE, PSEX ou PUR) sont simplement posés à bords jointifs sur le sol ou sur la dalle de béton existante. Une chape est coulée par-dessus. Un film en polyéthylène est parfois mis en place sur les panneaux, avant de couler la chape. Sur le périmètre de la pièce, une bande de désolidarisation isolante de 5 à 15 mm d'épaisseur est insérée entre la chape et le bas des murs. Une résistance thermique R, comprise entre 2,4et 5, est requise pour satisfaire à la RT 2012. Classés I 5 ou 4, les isolants autorisent la pose scellée d'un carrelage, le mortier faisant office de chape. Un produit I 3 impose la mise en place d'une chape ou d'une dalle de 5 cm d'épaisseur armée d'un treillis, avant de poser le revêtement.
La chape sèche. Son principe consiste à remplacer la chape par un plancher en particules agglomérées, en OSB, ou en plaques de plâtre fibrées. L'un des avantages est de permettre d'utiliser d'autres produits isolants, en vrac par exemple, en très forte épaisseur, si la configuration des locaux le permet.