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Décapeur

Thermique ou chimique, le décapage débarasse les surfaces de leurs anciennes couches d'enduit ou de peinture, les nettoie et les remet à nu. Une corvée ? Pas tant que ça, avec les bons outils !

Les décapeurs thermiques

Sur surfaces planes et étendues, leur souffle chaud allège le fastidieux travail à la spatule ! Agissant comme de la vapeur sur un papier peint, il ramollit les couches de peinture qui peuvent ensuite se retirer facilement à l’aide de la spatule ou d’une brosse. Le débit de l’air peut aller jusqu’à 500 l/h, pour des températures variant de 140° C à 650° C. Les appareils affichant leur température sont plus pratiques pour adapter le débit en fonction de celle-ci ; les buses plus ou moins ouvertes, et de taille variable, permettent aussi d’adapter le souffle aux aspérités du revêtement et à la forme des objets à décaper. A noter, le décapeur thermique s’avère également utile pour sécher une colle ou souder à l’étain !

Les décapants chimiques

On les préfère aux décapeurs thermiques lorsqu’il s’agit de remettre à nu des surfaces moulurées, des menuiseries travaillées ou rugueuses. Leur nature a beaucoup évolué ces dernières années : suractivés, mais moins dangereux pour la santé, biodégradables et non inflammables, ils utilisent des solvants moins agressifs et tout aussi efficaces, sinon plus. Plus ciblés, ils n’attaquent que la peinture, les vernis ou les crépis, mais n’agressent pas le support (sauf s’il est en plastique !) et ne noircissent pas le bois. Souvent proposés en phase aqueuse, ou avec des solvants qui s’évaporent très lentement, ils n’ont qu’un inconvénient : plus ils sont “doux”, plus ils sont lents. Il faut patienter quelques heures, voire toute une nuit, avant de décaper plusieurs couches de peinture. Dans certains cas, il faut même faire preuve d’encore plus de patience en renouvelant l’application. Notez également qu’un décapant est plus efficace par temps chaud. Et vous pouvez toujours terminer le travail d’élimination des dernières traces par le ponçage. Sachez enfin que les anciens décapants à base de chlorure de méthylène, cancérogène suspecté, sont désormais interdits. On peut également décaper avec des alcalins, à base de soude caustique ou de potasse, présentés en gel ou en poudre à mélanger avec de l’eau. Ils sont capables d’enlever en une seule application de 8 à 10 couches de peinture ou vernis à liant gras (type glycéro) mais sont moins efficaces sur les peintures à émulsion et à biocomposants. Ils ont aussi l’inconvénient de noircir certains bois.

Notre conseil

Protection et aération

  • Les produits de décapage chimique sont corrosifs pour la peau. Il est donc impératif d’utiliser des gants et de se protéger les yeux avec des lunettes de protection, surtout s’il s’agit de décaper des surfaces verticales ou des poutres au plafond.
  • À l’intérieur, une aération su sante des lieux est conseillée, et il est préférable d’éloigner les enfants et les animaux.

Les normes

Hautement dangeureux

Il existe encore des décapants à base de chlorure de méthylène ou de dichlorométhane, ultra rapides mais guère plus efficaces que les nouvelles formulations, et surtout très dangereux pour la santé et l’environnement. D’ailleurs, depuis 2009, le Parlement européen a adopté des mesures limitant la mise sur le marché et l’emploi de ces décapants, qui ne sont en principe autorisés qu’aux professionnels spécifiquement agréés.