Si l’on veut « planer » au-dessus de l’eau et admirer la vue, la solution consiste à construire en hauteur, sur pilotis, comme le faisaient autrefois les pêcheurs. Que le terrain soit en pente, marécageux, inondable, n’a pas d’importance.
Construire sur pilotis
La technique la plus courante consiste à enfoncer dans le sol des pièces cylindriques de chêne ou de mélèze afin de leur faire porter une plate-forme constituée de madriers. Pas de souci quant aux performances de ces essences de bois : même plantées dans la mer, qui ronge toutes les pièces d’acier, elles résistent parfaitement; des quartiers entiers en témoignent (à Gruissan près de Narbonne, par exemple, ou sur les bords de la Garonne…). Une autre technique consiste à visser un pieu, constitué d’un arbre central en tube d’acier, dont le diamètre varie de 5 cm jusqu’à 15 cm avec une épaisseur de paroi de 3 à 6 mm, selon la dimension prévue pour le plancher. Soudée sur cet arbre central, une lame d’acier circulaire de forme hélicoïdale, formant un pas de vis, sert d’assise. Il existe des modèles clés en mains, posés mais à plus de 24 000 € pour 20 m2. Se laisser flotter... Si l’on dispose d’un ponton, pourquoi ne pas reconvertir une ancienne embarcation en « cabane » flottante avec péniches, barques de pêche à fond plat, barges… Et attention à l ’entretien : les coques métalliques ou en bois exigent d’être mises régulièrement en cale sèche pour être nettoyées et repeintes. D’autres modèles ont été conçus tout spécialement pour rester à quai. Un designer français a inventé une drôle de maison écolo et flottante, dont la forme rappelle celle des casiers à homards bretons, qui s’inspire des maisons « amphibies » des Pays-Bas.