La première méthode pour construire une maison en bois est la fuste, qui consiste à empiler des troncs entiers, juste rectifiés pour pouvoir s’emboîter les uns dans les autres. Mais l’isolation est insuffisante et l’étanchéité à l’air est un véritable problème.
La méthode la plus répandue est la technique de la plateforme (ou ossature bois). Pour schématiser, chaque niveau est une boîte indépendante qu’on peut empiler sur quatre étages. Le procédé est très ancien, puisque c’est celui des colombages et des pans de bois des bourgs du Moyen Âge, revisité par les constructeurs d’Amérique du Nord. Les éléments de structure de sections limitées sont espacés de 40 à 60 cm. Les vides sont remplis d’isolant et parés, à l’extérieur comme à l’intérieur.
Le procédé le plus performant est le poteau-poutre.La structure utilise des éléments bien plus massifs qui permettent des portées – et donc des espaces à remplir – plus importantes. Planchers et murs sont associés dans la même structure.
La MOB est sensible aux insectes et aux champignons ? C’est faux si le problème de l’humidité est contrôlé, car c’est elle qui favorise les invasions. Toutefois, il n’est peut-être pas judicieux de tenter le sort en construisant en bois sur un terrain infesté de termites.
La MOB est plus rapide à monter ? C’est vrai pour la mise hors-d’eau des systèmes constructifs courants qui consistent à assembler sur le chantier des éléments préfabriqués. Ça l’est beaucoup moins si l'on intègre toutes les étapes, de la viabilisation du terrain à la remise des clés. Les aléas du chantier, cela concerne tout le monde.
La MOB est-elle plus confortable ? Tout dépend de la comparaison et des matériaux utilisés. Les qualités chaleureuses du bois comptent peu s’il est rempli de laine minérale et doublé de plaques de plâtre. Donc, pas plus qu’une construction traditionnelle conforme - comme la MOB ‑ à la RT2012.
La MOB est plus saine ? Une fois encore, tout dépend des matériaux utilisés. Jusqu’à très récemment, il était possible d’utiliser des dérivés du bois traités aux sels de bore ou dégageant d’importantes quantités de formaldéhyde par exemple. Aussi, chaque matériau doit-il être garanti “sain”, quel que soit le mode constructif. C’est plus sûr que de se fier à son nom. Mais c’est aussi plus cher…
La MOB est d’origine locale ? C’est extrêmement rare. La grande majorité des ossatures bois provient, préfabriquée, des forêts d’Europe de l’Est, de Pologne et de Roumanie notamment.
La MOB est plus chère à performances égales ? Il est impossible de trancher sur un chantier complet. L’ossature bois n’est, en effet, qu’un élément parmi d’autres.
Ne choisissez pas la MOB que pour son apparence. Comparez-la avec un mode de construction classique, en termes de performances techniques, de durabilité, de confort thermique, et de coût. Comme pour les autres systèmes, vérifiez la fiabilité des intervenants. Demandez à visiter des chantiers réalisés, si possible après quelques années.
Ne choisissez pas la MOB pour son apparente simplicité. Car ce n’est pas le cas. Le mode de construction est facile à comprendre, mais difficile à maîtriser. Par exemple, plus il y a de composants dans une paroi, plus il y a de risques de ponts thermiques et de défauts d’étanchéité. En outre, il peut y avoir plus d’entretien, notamment en cas de bardage extérieur.
Pour les extensions en particulier, pensez un minimum à l’intégration du projet. Un cube en bois à côté d’un pavillon de banlieue sera souvent bizarre, même s’il est signé d’un architecte. Alors que, répétons-le, il est parfaitement possible de construire une MOB ayant l’apparence du traditionnel. Ou d’habiller de bois le pavillon de banlieue !