Préparer le fer et les métaux avant peinture

Matériaux

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Les métaux forment une grande famille, avec de nombreux dérivés. Si leur préparation est souvent nécessaire, il faut d’abord déterminer leur nature et les dommages qu’ils encourent pour les traiter de la façon adéquate.

Attention à la rouille

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La rouille et les métaux ferreux

La corrosion est une réaction chimique d’un matériau avec un oxydant. Il existe donc autant de produits corrodables que d’oxydants corrosifs. La rouille (hydroxyde de fer) est le résultat de l’union du fer et de l’eau ‑ ou de la valeur d’eau contenue dans l’air. Et des éléments complémentaires, comme le sel ou les milieux acides, accélèrent le processus. En fait, ce dernier consiste surtout à renvoyer le minerai de fer à son état naturel. Finalement, c’est la barre de fer qui constitue un état transitoire.

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Le moyen le plus simple et le plus efficace pour éviter la naissance de rouille est de séparer physiquement les deux amants : l'air et le fer.

Mettre le fer hors d'air

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Pour déterminer si un élément contient du fer, il suffit d’utiliser un aimant. S’il adhère, il y en a.
D’autre part, seul le fer rouille. Les autres métaux s’oxydent aussi, mais différemment. Le moyen le plus simple et le plus efficace pour éviter la naissance de rouille est de séparer physiquement les amants, l'air et le fer. Pour y parvenir, de très nombreuses techniques sont envisageables. La graisse des rouages, chaînes et engrenages, est l’un des plus anciens.
L’ajout de métaux non ferreux, comme le chrome dans les aciers inoxydables en est un autre. Pour simplifier, ce métal s’oxyde avant le fer et donc protège ce dernier.
Il est également possible d’appliquer ces métaux non ferreux en surface par réaction chimique (phosphatation,…), thermique (galvanisation au zinc à 450 °C,…) ou électrique (électrolyse).
L’application d’un antirouille, d’une peinture ou d’un vernis est donc une méthode parmi d’autres, mais c’est l’une des seules qui puisse être utilisée pour l’entretien courant.

Les autres métaux s'oxydent

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… Mais ils ne rouillent pas. Il s’agit par exemple du vert‑de‑gris sur le cuivre et ses alliages (bronze, laiton). C’est aussi l’alumine de l’aluminium, la céruse ou blanc de plomb, extrêmement toxique. Dans de nombreux cas, cette oxydation forme une couche qui protège le métal d’origine, ce qui retarde sa dégradation. Elle forme ainsi une patine naturelle. Il est aussi possible de forcer cette patine par chauffage et application de composés chimiques (nitrates, sulfures, oxydes divers) qui permettent de modifier la coloration de l’oxydation. Le résultat est généralement ciré pour le fixer.

Neutraliser la rouille

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Les cloques de rouille et de peinture boursouflée sont éliminées à la brosse métallique à fil laiton, qui ne raye pas le support, à la différence d’une brosse en fil de fer. Un grattoir aide à soulever les écailles de peinture.

Pour des surfaces plus importantes, la brosse laiton peut être montée sur une perceuse ou une meuleuse. Il est préférable de travailler à une vitesse relativement lente pour mieux maîtriser l’outil. Dans tous les cas, le port de gants et de lunettes de protection est obligatoire.

Le neutralisateur de rouille est une résine liquide à fort pouvoir mouillant qui pénètre les traces de rouille résiduelles et les isole de l’air. Il est aussi possible d’utiliser un transformateur de rouille qui laisse un dépôt noir. La peinture de finition peut être appliquée par‑dessus.

Une peinture dite antirouille permet de peindre directement sur le fer simplement dérouillé. L’utilisation d’un neutralisateur ou d’un transformateur permet d’utiliser n’importe quel type de peinture. Enfin, la technique la plus durable consiste à appliquer une première couche de primaire antirouille, avant la peinture de finition.

Les ravages de la rouille

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... Cloques d'abord, destruction ensuite

Si vous ne traitez pas un point de rouille, le phénomène se poursuit car la rouille est une réaction chimique continue, tant que le fer est en contact direct avec l’humidité. Son principal inconvénient est qu’elle occupe plus de volume que le métal d’origine. Ainsi, une simple piqûre de rouille se propage par contact direct, soulève le film de protection, favorise les échanges avec l’eau, ce qui accroît le phénomène. La piqûre se transforme en cloque. D’autre part, le même phénomène agit dans l’épaisseur du matériau, jusqu’à provoquer sa transformation complète. Les soudures, les perforations et les zones où le métal a été plié (angles, cornières,…) sont les points les plus exposés.

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BS Bon à savoir

L'acier corten

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Il y a quand même de la rouille qu’on aime : le Corten ! En fait il s’agit d’une marque créée en 1933 par United States Steel Corporation. Son nom vient de CORrosion resistance et de TENsile strength (résistance à la traction). En somme, cet acier à l’aspect rouillé résiste à la corrosion puisque son aspect rouille est en réalité une patine stabilisée qui protège le métal, lequel est composé de fer, de cuivre, de phosphore, de silicium, nickel et chrome. Il est également possible aujourd’hui de fabriquer soi-même son propre CorTen en faisant rouiller une pièce en fer puis en la stabilisant.