Exception faite des versions de rénovation, les menuiseries font l'objet de trois types de pose : en applique, en tableau ou en feuillure. Chacune de ces techniques confère un aspect différent aux façades. Toutefois, en rénovation comme dans le neuf, il est préférable de choisir la pose qui prédomine dans les environs. Sachant aussi qu'à proximité d'un site classé, le choix se résume bien souvent à une seule option, conforme aux exigences des Architectes des Bâtiments de France
Pose en applique
Avec elle, la menuiserie est fixée par des pattes ou équerres vissées-chevillées tout autour de la baie sur la paroi intérieure. Surtout employé dans le neuf ou dans la grosse rénovation, ce type de pose se justifie en prévision (ou en présence) d'un doublage isolant intérieur. Celui-ci vient alors compenser le débord de la menuiserie. Dans le cas où l'épaisseur du doublage dépasse celle du dormant, un habillage supplémentaire (appelé "tapée") est ajouté au ras du dormant.
Pose en applique
Pose en feuillure
Quelques travaux sont requis pour ce mode de pose, propre aux maisons anciennes. Côté intérieur, une feuillure est réalisée dans la maçonnerie, sur deux, voire trois côtés de la baie. Son appui reçoit directement la traverse basse du dormant. Ses montants et sa traverse haute (ou le coffre du volet roulant dans le cas d'un bloc-baie) se trouvent ainsi encastrés au nu intérieur de la paroi. Dans le tableau, l'encastrement latéral des montants du dormant est d'au moins 10 mm. Ils peuvent aussi être encastrés sur toute leur largeur. L'intervalle subsistant entre maçonnerie et dormant est comblé avec de la mousse expansive ou du plâtre, puis caché par un chanplat.
Pose en feuillure
Pose en tableau (ou tunnel)
Aussi appelée "pose en tunnel", elle convient à une maçonnerie d'assez forte épaisseur, mais pas nécessairement pleine. Avec elle, le dormant se positionne au nu intérieur, à mi-épaisseur, ou plus rarement (du moins en France), au nu extérieur de la façade. En rénovation, il arrive que les cotes d'une menuiserie standard soient nettement inférieures à celles du tableau. Selon leur importance, les intervalles peuvent alors être comblés latéralement par des alèses, ou en partie haute avec une imposte.
Pose en tableau