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La protection contre les nuisances sonores est une véritable science, aussi complexe que l’isolation thermique ou la mécanique des fluides. Pour simplifier, le son est une onde qui se matérialise en vibration, d’amplitude variable, dans l’air ou dans les matériaux. C’est une expression de l’énergie comme une autre (thermique, magnétique,…), qui obéit à ses propres règles.
Comprendre le parcours du son
Le vide absolu est le seul espace dépourvu de son. Le son émis par la vibration d’un matériau quelconque, se transmet dans l’air, à 330 m/s environ, mais aussi dans les liquides ou les solides, généralement à des vitesses beaucoup plus élevées.
Ces vitesses varient en fonction de la température et de l’élasticité du milieu. Le parcours du son est semé d’embûches et il se transforme à chaque fois, dans toutes les directions, à la manière d’un feu d’artifice composé de plusieurs sous-munitions.
À la maison, les bruits aériens se transmettent dans l’air, les solidiens par la maçonnerie. Il faut aussi distinguer les bruits d’impact (chute, talon). Cette définition est basée sur leur point d’émission, mais il est évident que chacun d’entre eux emprunte tous les milieux pour franchir l’espace entre leur origine et leur réception par l’oreille.
Plus la distance de trajet est grande, plus les chemins se multiplient et tous sont empruntés, en même temps à l’origine, et avec un décalage à l’arrivée, compte tenu des différents milieux traversés.
Pour résumer, une bonne protection acoustique doit concerner toutes les parois de la pièce d’émission (ou de réception). L’objectif n’est pas d’obtenir le silence c’est impossible – mais d’atteindre un affaiblissement suffisant pour que le bruit ne soit plus une nuisance. Or, cette dernière notion, sauf dans les cas extrêmes, est très largement subjective !
